38 témoins (9 avril 2012)

38 témoins, un film de Lucas Belvaux sorti en salles en 2012.
























"38 témoins commence fort. Les plans d’exposition sont puissants. Des cargos arrivent à quai. On est au Havre, avec son port, avec ses grandes rues étranges résultant de la reconstruction d’après-guerre. Le soir tombe, puis la nuit. Des gyrophares déchirent l’obscurité, des policiers se ruent dans un hall d’immeuble, le corps d’une femme ensanglantée y est découvert."
Nicolas Journet, www.critikat.com


"Yvan Attal réussit une scène : celle de l’aveu. Pour le reste, il en fait trop, le visage comme une tombe. Son Pierre ne cherche même pas à faire semblant auprès de sa concubine, à jouer un tant soit peu la comédie de la normalité. Au contraire, il arbore sa dépression comme on porte haut un étendard. De fait, jamais il n’est crédible, rarement il émeut."
Nicolas Journet, www.critikat.com


"L’apparente maîtrise pourra suffire à certains, mais il manque tout de même quelque chose à l’entreprise : de la vie. Misanthrope, le film peut l’être. Lucas Belvaux a tout à fait le droit de ne pas avoir une foi inextinguible en l’être humain. Décrire les petites lâchetés qui font la vie en société constitue même un beau sujet. Pourquoi alors croire si peu en sa qualité qu’il faut asséner les arguments par des dialogues interminables et des scènes trop appuyées (Louise qui s’égare dans les containers) ? Pourquoi faire un film sous neuroleptiques, privé d’émotion, anesthésié comme les personnages qu’il présente ? "
Nicolas Journet, www.critikat.com

Matisse. Paires et séries (6 avril 2012)

Matisse. Paires et séries, une exposition au Centre Pompidou du 7 mars au 18 juin 2012.















Matisse - Nature morte aux oranges (1898)

Matisse - Nature morte, pommes et oranges (1898)
Matisse - Intérieur, bocal de poissons rouges (1914)

Matisse - Poissons rouges et palette (1914)
Matisse - Les pommes (1916)

Matisse - Les pommes sur la table, fond vert (1916)
Matisse - Tête blanche et rose (1914)
Matisse - Lorette sur fond noir, robe verte (1916)
Matisse - Le peintre dans son atelier (1917)

Matisse - Le violoniste a la fenetre (1918)
Matisse - Interieur au violon (1917)
Matisse - Le rêve (1940)

Matisse - La blouse roumaine (1939)



Les adieux à la reine (4 avril 2012)

Les adieux à la reine, un film de Benoit Jacquot sorti en salles en 2012.






















"Les Adieux à la reine" perd sur les deux tableaux : trop loin de son prétexte (la Révolution), pas assez près de son horizon réel (une affaire de couloirs amoureux), il en devient presque aussi aveuglé que son héroïne, figure passive qui n'a pas le coup d'oeil et l'intuition des vrais bons témoins.
Jean-Philippe Tessé, Les Cahiers du Cinéma


De justesse, Les Adieux à la reine échappe bien au désastre, sans pour autant satisfaire tout à fait ces sobres espoirs. Car, s'il ne trahit jamais l'évident talent de filmeur du cinéaste, le film au final n'offre pas beaucoup plus que ça - images léchées, extrême (et à la longue excessive) clarté du trait, de l'écriture, juste mesure de chaque syncope ou redressement.
Sidy Sakho, Chronicart.com

Mais c'est bien Léa Seydoux qui s'impose avec le plus d'élégance. De ce jeu où cohabitent de manière indécidable entrain et mélancolie, de ce regard plein en même temps d'insolence et de réserve, Les Adieux à la reine ne parvient jamais, malgré son insistance, à épuiser le secret. C'est sans doute la principale richesse d'un film sans grande envergure, clairement en deçà de ses ambitions.
Sidy Sakho, Chronicart.com