Winter Vacation (28 février 2011)

Winter Vacation (Han Jia), Un film de Li Hongqi, sorti en salles en 2011.











Iain Levison - Arrêtez-moi là !

Iain Levison, Arrêtez-moi là ! (The Cab Driver), écrit en 2010.

Une fillette de douze ans a été enlevée à Westboro, petite ville à une demi-heure de Dallas. A la suite d’une enquête policière expéditive, Jeff Sutton, chauffeur de taxi, est désigné comme le coupable indiscutable : ses empreintes sont sur une vitre du salon de la fillette et la banquette arrière de son taxi a été lavée à la vapeur. « S’il y a une chose que j’ai apprise de tout ça, c’est que vous ne devriez jamais nettoyer votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d’une inconnue ».

Entre le moment où la police l’arrête et son procès, de nombreuses semaines s’écoulent. Enfermé temporairement dans le couloir de la mort, ses seuls liens avec le monde extérieur sont les rares visite de son avocat commis d’office, qui ne se passionne pas pour son cas. En prison, il a droit à une heure par jour avec ses codétenus pendant la récréation. Il se lie d’amitié avec le cynique Robert – tueur multirécidiviste – qu’il ne faut surtout pas appeler Bob. Enfermé dans sa cellule le reste de la journée, entouré de briques blanches, il se livre à un long monologue intérieur.

A travers cette erreur policière et judiciaire, Iain Levison montre le drame que constitue le fait d’être accusé d’un crime qu’on n’a pas commis. Autant, dans Le procès de Kafka, Joseph K. ne sait pas de quoi il est accusé et ne peut en conséquence pas se défendre ; autant Jeff Sutton est capable de se défendre, de donner des explications rationnelles pour montrer l’absurdité des preuves qui le désignent, mais personne ne le prend au sérieux, personne ne l’écoute. Il est désigné à la vindicte populaire comme le monstre en puissance. Personne n’a intérêt à remettre e en cause cette version des choses, ni la police, ni les médias, ni les jurés. Etiqueté comme délinquant, kidnappeur et violeur d’enfant, il est considéré comme tel par tous, et chacune de ses explications ne peut être vue que comme la stratégie d’un coupable cherchant à éviter la prison. Levison montre magistralement comment une simple erreur policière peut gâcher la vie d’un innocent – en tout cas d’un non-coupable – et combien il est difficile faire éclater la vérité. D’autant plus que Jeff n’a pas de relations ni assez d’argent pour se payer un avocat capable de le blanchir. « Tout dans le monde s’incarne sous deux formes, l’une pour les riches et l’autre pour le reste d’entre nous. Prenez n’importe quel mot, les riches en ont la meilleure version. Aujourd’hui, le mot pour moi est « loi ». »
« Le problème c'est que je n'ai jamais cru à ce procès.
Mes dix mois dans le couloir de la mort m'ont amené à voir les choses différemment, ça m'a donné un aperçu du fonctionnement réel du système. Je n'ai pas été surpris, contrairement à ce que j'aurais ressenti le jour de mon arrestation, que l'avocat de l'accusation invente un nouveau mensonge pour alimenter les déclarations du témoin. Robert m'en avait montré et dit suffisamment sur sa vision du monde pour que je sache que ça arriverait. Ils n'ont jamais vraiment cherché à arrêter le véritable coupable ... Ils voulaient quelqu'un susceptible de l'être, et qui n'avait ni les ressources ni la famille pour faire des histoires. Quelqu'un pour empêcher les médias, les parents de la victime et les résidents de Westboro de leur reprocher de ne pas faire leur travail. Ç'aurait été super d'arrêter le vrai coupable, mais ça n'était pas une nécessité. Quand une fillette de douze ans est enlevée à sa riche famille, vous ne pouvez pas ne pas exhiber quelqu'un.
Ils m'ont exhibé moi. »
Avec son humour si particulier et son regard toujours aussi avisé Levison dresse un portrait de la société américaine moderne. Comme dans ses romans précédents, ses personnages font partie de cette Amérique pauvre, où chacun doit se tuer au travail pour pouvoir survivre. Jeff conduit son taxi seize heure par jour et ne roule pas sur l’or. « Conduire un taxi me tue. Littéralement. A force de rester au volant des jours entiers, du lever au coucher du soleil, sans possibilité de faire de l’exercice, mes jambes, qui étaient musclées, sont en train de s’étioler. » Ces conditions de travail entraine forcément un désert relationnel. Les seuls amis de Jeff sont ses collègues, qui n’hésitent pas à retourner leur veste lorsqu’ils apprennent son arrestation. A son procès, les seules personnes qui viennent témoigner en sa faveur sont son ex-copine perdue de vue depuis des années, et sa voisine de pallier à qui il n’a adressé la parole qu’une seule fois. Misère sociale rime toujours avec misère relationnelle, répète Levison à travers ses romans.

A travers ses romans, Levison montre également jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour gagner de l’argent. Devenir tueur à gages dans Un petit boulot, enchaîner les emplois dégradants et payés au lance-pierre dans Tribulations d’un précaire, braquer une banque dans Une canaille et demi, ou accumuler les petits trafics dans Trois hommes, deux chiens et une langouste. Ici, les activités lucratives sont légales et durables, mais pas forcement plus respectables. Jeff Sutton croise par exemple un avocat spécialisé dans les erreurs judiciaires, dont l’activité consiste à attendre que le suspect soit désigné comme coupable pour demander des millions de dollars de dommages et intérêts à la ville. A sa sortie de prison, Jeff accepte un emploi qui n’est pas forcément plus moral : il devra rénover les maisons dont les propriétaires ont été expulsés.

Dans une scène particulièrement réussie, Jeff est interviewé dans une émission télévisée pour évoquer sa situation. Il est invité avec deux autres victimes d’erreurs judiciaires. Au cours de l’émission, ils sont incités à montrer à quel point cette erreur leur a été bénéfique, car ils ont enfin donné un sens à leur vie, grâce à la religion notamment. Enfermer un innocent pendant des années ? Un mal pour un bien ! Puis, c’est au tour de Jeff d’être interrogé :


« Nous reprenons. C'est mon tour. Je vois la caméra se déplacer sur moi pendant que Melissa parle de mon cas, et on montre la photo dont je me souviens, celle de l'article de journal où un Jeff beaucoup plus gros sort menottes aux poignets du poste de police de Westboro. «Ainsi, M. Sutton, vous avez eu une crise d'appendicite en prison », dit Melissa avec un sourire tellement radieux qu'il doit être douloureux à garder.
Ça paraît bizarre de commencer mon interview par cet épisode-là, mais j'acquiesce consciencieusement. «Ouais, j'ai été malade.» Comment mentionner Westboro si nous parlons de mon appendicite ? «Le stress de tout ce qui s'était passé ... » Je m'interromps et je regarde autour de moi tandis que Melissa m'observe d'un air encourageant et inquiet comme si je risquais d'être hors sujet. «Ça a vraiment fait réagir mon corps. Quand la police de Westboro ...
- Vous êtes allé à l'hôpital, c'est exact? demande Melissa en vérifiant ses notes.
- Ouais.
- Alors voyons. Réflêchissons.» Elle se tourne vers la caméra tout eh continuant à me parler, ce qui est un curieux décrochage. «Si vous n'aviez pas été arrêté, vous n'auriez peut-être pas eu accès aux soins qui vous ont remis sur pieds, n'est-ce pas? »
Je n'avais jamais vu les choses de cette façon, c'est sûr.
Dans cette optique, l'inspecteur Dave et son ami procureur qui a fait disparaître toute preuve qui aurait pu m'innocenter m'ont rendu un fier service. « Je crois que j'ai oublié de les remercier.» J'ai parlé avec une fausse gaieté destinée à rivaliser avec celle de Melissa, mais elle la perçoit, et son public à travers elle, comme authentique. J'oublie je suis dans un univers qui rend crédible ce qui est douloureusement faux. j'imagine Brock en train de se frapper le front en regardant cette interview. «La police de Westboro ... »
«Pourquoi cela?» demande Melissa à la caméra avec le front soucieux d'une journaliste déterminée. Je ne sais plus si c'est à moi qu'elle parle, à son public, ou à un type qui vient d'apparaître par satellite sur le petit écran. « Pourquoi assurons-nous des soins de première qualité à des violeurs et des meurtriers, alors que des personnes qui travaillent dur n'y ont pas accès ? Pour parler de cette question, nous nous adressons au docteur Miles Lake, du ministère de la Santé et des Affaires sociales du Texas.»
Je demande à Everett: «Elle se croit drôle cette pétasse?» et j'entends ma voix résonner dans tout le studio. »

David Goldblatt - TJ 1948-2010 (27 février 2011)

David Golblatt, TJ 1948 - 2010, Exposition à la Fondation Henri Cartier Bresson (12 janvier 2011 - 17 avril 2011)
















Elle lui dit : « Toi tu serais le chauffeur et moi je serais la madame »
Hillbrow, 1975

Réfugiés zimbabwéens abrités dans une église méthodiste, Pritchard Street 2009

À la crèmerie de Sofasonke, Orlando West, août 1972

Domestique sur Abel Road, Hillbrow. 1973

Yaksha Modi, Fietas, 1976

Shop assistant, Orlando West, Soweto, 1972

Drum Majorette, Cup Final, Orlando Stadium, Soweto (from the series ‘Particulars’, 1972)

Khaululwa Pali, Kayelitsha, Cape Town, 2010
Série des “ex-offenders”

Enfants à la frontière entre Pageview (Fietas) et Mayfair, avril 1952

Dans le parc d'Alexandra Street, Hillbrow », 1972

Mathieu Lindon - Ce qu'aimer veut dire

Ce qu'aimer veut dire, un livre de Mathieu Lindon, publié en 2011.

"Pour des raisons familiales, la mort de mon père ne fut annoncée qu'après l'enterrement. Nous étions très peu nombreux au cimetière et on déjeuna avec ma mère qui souhaitait ensuite rester seule. Rachid n'était pas en France et j'avais refusé qu'il rentre pour ça, lui qui en outre n'avait jamais rencontré mon père. Au contraire de ma mère, je n'avais pas envie de solitude et j'allai l'après-midi au journal où, de toute manière, j'aurais une chronique à rendre le lendemain. Je n'avais rien à y faire sur le moment mais cette compagnie, cette activité environnante me convenaient. Pour m'occuper l'esprit, je demandai à mon voisin qui m'avait délicatement accueilli et rédigerait la colonne d'éditorial quel était l'événement du jour, c'est-à-dire les pages, une comprise, qui ouvrent Libération. « Ton père », me répondit-il. Cinq minutes après, un autre collègue entra dans le bureau et me posa la question. « Mon père », répondis-je, un peu gêné qu'il se soit adressé à moi. « Pourquoi? » demanda¬-t-il. « Parce qu'il est mort », dis-je. « Mes condoléances ), répondit-il. « Mais alors, qu'est-ce que tu fais ici? » Et, au lieu de l'envoyer faire foutre, je me justifiai miteusement.
En lisant le lendemain le journal qui avait tout pour m'émouvoir, je fus frappé que, après Michel et Hervé, c'était la troisième fois dans ma vie que mourait un être que j'aimais et que, les trois fois, ça avait été annoncé à la une de Libération. De même qu'il y avait eu une magnifique photo pleine page de Michel penché dans le noir sur sa table de travail seule éclairée à l'occasion de sa mort, il y en avait une de mon père debout dans la rue devant la porte des éditions de Minuit, élégant et solide, souriant, tel qu'en lui-même. Je ne savais pas quoi en tirer mais je le constatai, c'était une singularité : chaque deuil qui me frappait était une sorte de deuil public dont il fallait informer des inconnus. Ça m'importait puisque je le remarquais. Je dévorai les pages sur mon père comme je n'avais pas pu faire dix-sept ans plus tôt, incapable de voir si brusquement officialisé l'événement, pour celles encore beaucoup plus nombreuses sur Michel. Ainsi que pour Michel, je sauvegardai ces journaux comme des livres si ce n'est que l'éphémère est la nature de la presse, elle ne prête pas à réédition, et que les conserver relève d'une dévotion et d'une nécessité beaucoup plus grandes que pour des livres. Je les rangeai, cachés dans un placard, pour n'avoir pas à tomber dessus par hasard puisque je savais bien que viendraient des instants où m'y replonger pourrait être bon mais qu'il y en aurait plein d'autres où je me préserverais de ces photos et de ces deuils. La consolation serait un mot trop fort mais, sur le moment, quelque chose dans cette lecture tenait à un apaisement, une satisfaction. Ces pages, synonymes de l'importance d'un fait qui pour moi était personnel, prouvaient ma chance. Les êtres qui méritaient qu'on leur rende hommage, je les avais connus mieux que ceux qui leur rendaient hommage et ça faisait des années que, de toute mon affection et de leur vivant, je leur rendais hommage à ma façon, sans attendre une occasion sinistre.
Les premières phrases de Gatsby le magnifique me sont restées en mémoire : « Quand j'étais plus jeune, ce qui veut dire plus vulnérable, mon père me donna un conseil que je ne cesse de retourner dans mon esprit :
"Quand tu auras envie de critiquer quelqu'un, songe que tout le monde n'a pas joui des mêmes avantages que toi." » Mon père ne m'a jamais asséné ces mots, j'ignore s'ils correspondaient à sa conviction car il faut être un parent sacrément assuré pour les prononcer, mais la phrase de Fitzgerald corroborait un implicite de mon éducation telle que je l'avais digérée. Tous ces êtres qui avaient appris ces morts comme une nouvelle, triste sans doute mais qui n'endeuillerait même pas la totalité de leur journée, qui les laisserait profiter de leurs amis, leurs amours, leurs enfants comme si de rien n'était, j'avais la chance de ne pas leur ressembler. J'avais sur eux cet avantage immense et éternel d'être dévasté par l'information et ses conséquences. Ma détresse même devait me rasséréner. Moi, je savais ce que je perdais et je le perdais parce que je l'avais eu."

Les femmes du 6e étage (25 février 2011)

Les femmes du 6è étage, Un film de Philippe Le Guay, 2011.



























Giovanni Papini - Gog

Gog, Un livre de Giovanni Papini, écrit en 1932.




"AMUSEMENTS

Même dans cette ville - qui a ravi à Paris le record de la vie nocturne et du vice européen - je ne parviens pas à m'amuser. Berlin est une petite ville qui se croit immense, mais tous les goûts y sont admis et la corruption même y est organisée d'une façon parfaite.
J'ai essayé l'opium: il me rend idiot ; tous les alcools : ils me transforment en un fou répugnant; la cocaïne: elle abrutit et abrège la vie. Le haschisch et l'éther sont bons pour les petits décadents attardés. La danse est un abêtissement qui fait suer. Le jeu, dès que j'ai perdu deux ou trois millions, me dégoûte: une émotion trop commune et trop coûteuse. Dans les music-halls, on ne voit que les habituels pelotons de girls toutes peintes, toutes déshabillées, toutes odieuses, toutes pareilles. Le cinéma est un opprobre réservé aux classes populaires.
La vitesse - en automobile ou en avion - me distrait, au début, mais ensuite elle me semble ridicule : on ne voit rien et l'on arrive tout abruti dans un endroit qu'on brûle aussitôt de quitter. Le théâtre est un divertissement pour les vieux ou les snobs pourris d'esthétique. Dans les concerts, on peut entendre parfois quelques morceaux qui font que l'on s'oublie soi-même - résultat, certes, appréciable - mais il faut tellement en entendre, et parmi de tels troupeaux humains posant hypocritement à l'extase alors qu'ils pensent à Dieu sait quelles inepties ou quelles saloperies, que cela devient un tourment.
Pour le sport, il faut être jeune, facile à contenter, primitif.
Je voudrais un autre vin, un théâtre miraculeux, un sport plus tragique, un opium qui changeât, et pour toujours, mon être. Les hommes, ici, se contentent de si peu de choses ! Un peu de viande peinturlurée, un peu de frénésie artificielle, quelques vieilles images, quelques sons mille fois entendus, un fac-similé d'émotion, une incons¬cience de brute ...
J'ai de l'argent, assez pour tout avoir - et tout m'ennuie. Les ressources épicuriennes d'une grande ville me font penser à des amusements d'enfants gâtés et niais. Je trouve ça insipide. Des hommes comme Caligula ou Kafour pouvaient peut-être s'amuser: moi je n'y parviens pas. L'argent ne suffit point: il faut le pouvoir - et l'ingénuité. Peut-être même qu'eux aussi s'ennuyaient! Faire mourir des hommes ne donne pas cette volupté que les assassins platoniques s'imaginent. Le sadisme lui-même finit par se rassasier: il est fils de l'ennui et ne peut tuer son père. Tibère et Gilles de Rais, je me les figure tristes, plus tristes encore après qu'avant.
Pourtant, je devrais inventer quelque chose. Il est incroyable qu'un homme comme moi, pourvu de milliards et dépourvu de scrupules, puisse s'ennuyer.
Les amusements que m'offre le monde portent à l'imbécillité ou à la folie, au dégoût ou à la mort. Je ne veux pas en entendre parler. Mais je dois trouver moi-même, ou trouver en moi-même, un plaisir nouveau, une joie inédite. Y parviendrai-je?
En attendant, ce Berlin n'est qu'un faux New York où il manque la mer, un faux New York avec des morceaux de Montmartre et de Babylone, à l'usage des pédants pressés. »

Centre Pompidou (19 février 2011)

Centre pompidou, Collection permanente, Paris

















Asger Jorn, Affiches politiques, 1968.

Giorgio De Chirico, Le revenant, 1918.

Sonia Delaunay, Le bal Bullier, 1913.

Otto Dix, La journaliste Sylvia von Harden, 1926. 

Jean Dubuffet, La rue passagère, 1961.

Raoul Dufy, Les affiches à Trouville, 1906.

Fernand Léger, Les loisirs-Hommage à David, 1948-1949

Amedeo Modigliani, Portrait de Dédie, 1918.

Pablo Picasso, Femmes nues au bord de la mer, 1908-1909.

Christian Schad, Portrait du Comte Saint-Génois d'Anneaucourt, 1927.

Musée d'Orsay (17 février 2011)

Musée d'Orsay, Paris











Paul Cézanne, La maison du docteur Gachet à Auvers, Vers 1873.

Edgar Degas, Danseuses bleues, 1870.

Edgar Degas, La classe de danse, 1874.

Edgard Degas, L'absinthe, 1873.

Paul Gauguin, Arearea, 1892.

Paul Gauguin, La belle Angèle, 1889.

Jean Auguste DOminique Ingres, La source, 1856.

Edouard Manet, Le balcon, 1868-1869.

Edouard Manet, Portrait de Berthe Morisot, 1872.

Edouard Manet, L'évasion de Rochefort, Vers 1881.

Edouard Manet, Olympia, 1863.

Auguste Renoir, Bal du moulin de la Galette, 1876.

Vincent Van Gogh, L'église d'Auvers-sur-Oise, 1890.

Vincent Van Gogh, La guinguette, 1886.

James Whistler, Arrangement en noir et gris, 1871.

Gustave Courbet, Un enterrement à Ornans, 1849-1850.
Henri de Toulouse-Lautrec, Baraque de la Goulue à la Foire du Trône: La danse au Moulin Rouge, 1895.